Répondant à une commande de Madame Vischer, de Bâle, cette composition exploite les pouvoirs sonores du clavecin dans une perspective à la fois moderne et personnelle à son auteur, qui voit dans le clavecin un instrument « d'une cruauté et d'une grandeur fantastiques ». Les cloches et les carillons, au-delà de leur beauté sonore, qui se déploie dans l'espace naturel qui leur est propre, fascinent Maurice Ohana par leur signification : balises du temps, ils rappellent à l'homme qu'il est mortel. Ils sont notre « memento mori ». D'où la gravité de cette pièce, sa grandeur et sa force...
Christine Prost, catalogue raisonné de l'œuvre de Maurice Ohana, Revue Musicale, Editions Richard-Masse.