« La ville est contemplation et action. Elle n’est pas vide. Lorsqu’elle n’a pas ce qui peut la transformer en un espace pour l’action, elle n’encourage ni interaction ni socialisation, elle n’est que spectacle. » Nadia Mayorquin.
Cette pièce naît d’une réflexion et d’une observation de nos villes. Du développement urbain et de son inclination croissante pour les architectures hostiles en guise de pensée de l’urbanisme. Si nous observons attentivement, nous découvrirons que les villes sont pleines d’éléments architecturaux subtils qui s’avèrent sans merci dans la brutalité de leurs dessins et de leurs desseins. L’intention de cette pièce est d’immerger l’auditeur dans un contexte sonore urbain et hostile, dans une allusion à ces villes, et de révéler les agents silencieux de la machinerie obscure et insidieuse de l’exclusion.
Le titre de la pièce est une référence à la manière dont le « Camden Bench » (mobilier urbain « anti-SDF » conçu pour dissuader son utilisation en guise de lit et installé dès 2012 à Camden Town, dans le nord de Londres) a été décrit par certains critiques et éditorialistes.
Damian Gorandi, traduit de l’anglais par Jérémie Szpirglas, note de programme du concert ManiFeste du 12 juin 2021 au CENTQUATRE-PARIS.