Vocal music and instrument(s) (Solo voice and ensemble of up to 9 instruments)

Supra Temps Amalgamat est un cycle de chansons en catalan, pour soprano avec autotune et sextuor avec électronique préenregistrée, structuré en quatre mouvements contrastés. L'œuvre a été créée le 9 mars 2025 à l'Université d'Atlanta, aux États-Unis, par Bent Frequency.

La pièce est construite autour de la poésie du compositeur lui-même, qui examine différentes notions de « temps » ou de temporalité dans divers contextes de la vie quotidienne, exprimées à travers une série de styles musicaux contrastés. L'électronique préenregistrée est conçue pour s'intégrer parfaitement à l'ensemble.

Le premier mouvement est concis et abrupt, et réfléchit sur l’idée du « temps présent » d’un point de vue physique et violent.

Le deuxième mouvement est extrêmement rapide et court, et explore le phénomène de « fusion » sonore. Lorsque nous répétons un son à grande vitesse de manière tout à fait régulière, il y a un moment où nous cessons de percevoir un rythme et nous commençons à percevoir une note. Ce concept de fusion du rythme en note est fondamental dans l’esthétique de la musique électronique. Dans ce mouvement, nous voyageons constamment des rythmes aux tons, et vice versa, grâce à la grande fluidité que nous offre l'électronique.

Le troisième mouvement commence par un motif répétitif, joué par un synthétiseur analogique, qui nous transporte dans le monde humain, dans le monde de la musique de danse, de la « techno ». Ici, les éléments oniriques se mêlent aux sons de la marche et de la respiration. Ce motif se transforme de mille manières, devenant le son des instruments et vice versa, juste avant que le mouvement ne se conclue en revenant à un état introspectif.

Le dernier mouvement, significativement plus long que les autres, explore les extrêmes de la temporalité à travers un voyage à travers des paysages musicaux contrastés. Ses textures abandonnent souvent la pulsation, avec des résonances qui apparaissent et s’estompent de manière imprévisible. Les lignes de la soprano montent et descendent de manière inattendue, manipulées par d'étranges forces mélodiques créées avec un autotune entièrement écrit.

Arnau Brichs.