De ce que fut Violostries il ne subsiste ici que la bande magnétique néanmoins réalisée uniquement à partir des sons de violon. Le jeu en direct de ce dernier est remplacé par celui des trois synthétiseurs pour lesquels a été conçue une partition toute différente de celle que Devy Erlih composa pour Violostries. La partie réalisée sur bande magnétique a elle-même subi des changements, notamment dans le dernier mouvement auquel a été donnée une plus grande ampleur. Son sous-titre, Végétal, impliquait que fût élargi son épanouissement.
Régis Renouard Larivière.
De 1963 à 1980, l’arbuste est devenu arbre. Malgré ces “opérations”, le son originel subsiste. Le son conserve cette possibilité de se diviser, ne livrant ainsi qu’une partie de lui-même, l’autre demeurant intacte. Les synthétiseurs réalisent ici un travail de sculpteur et de peintre à la fois. Ils émergent, ou parfois s’insèrent sans jamais tenter de se situer en tant que solistes à travers un jeu concertant. Leurs ciseaux et leurs pinceaux sont les modulateurs et les filtres, qui vont creuser, établir des bosses, colorer, couper, entrecouper, éclaircir ou assombrir. Ce jeu pouvant, de plus, s’enrichir d’accidents – heureux – dus à l’inspiration du moment.
Bernard Parmegiani.