À la frénésie de Register s’oppose le recueillement de Stillness, où se succèdent trois textes de la liturgie juive : la première partie se chante sur une phrase du psaume 65, la deuxième emprunte au Livre des Lamentations et la troisième au Pirkei Avot (traité appartenant à la Mishna, premier recueil de la loi juive orale). Tous traitent du silence, propice notamment à la louange de Dieu et à la salvation du fidèle. Voilà qui met au défi le musicien, dont le travail consiste justement à briser le silence.
Pour le rendre palpable, Muhly joue sur le contraste entre la simplicité et la clarté de la polyphonie vocale (parfois imitative, parfois homorythmique, presque toujours dans une nuance ténue) et un orchestre sonore, plus mobile. Mais dans les dernières pages, la musique s’efface peu à peu, comme pour confirmer le Pirkei Avot : « Je n’ai rien trouvé de mieux pour un être humain que le silence. »
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