On peut recommander Rêveries à l'auditeur qui aborde pour la première fois le massif parmégianien sans savoir par quoi commencer. Cette traversée de paysages sonores est également une rêverie du compositeur autour de son œuvre antérieure. On y entend un concentré de sa manière et de sa sonorité. En quatorze minutes s'y retrouvent les oiseaux, le feu crépitant et les foules murmurantes de Dedans-Dehors, les impacts-claquements de Point contre champs, et surtout le train terrible et halluciné de l'Œil écoute : c'est lui qui mène et conduit cette coulée sonore d'un seul tenant, progressant par métaphores successives, avant de se clore sur les trois coups théâtraux d'un lever de rideau qui nous émerveillent et nous laissent avec la réalité.