Le projet de cette pièce est né d’une réflexion sur la peinture de Monet, où l’obsession de la transparence induit une transformation permanente de l’objet, à travers l’omniprésence du milieu aquatique, mer, fleuve, lac, étang.
De même s’est peu à peu construit mon rapport entre l’écriture instrumentale et l’électronique. L’écriture est à l’origine : toutes les transformations en sont issues, à l’exclusion des sons de synthèse. Dès le début de la pièce s’instaure une dialectique entre l’instrumental et l’électronique où ce dernier agit comme une déformation du modèle instrumental jusqu’à sa dilution, attendant la reprise en main du matériau par l’écriture, pour une nouvelle transformation.
Il en résulte un univers sonore essentiellement mouvant, mais formellement étroitement contrôlé en six séquences enchaînées. L’accordéon est traité le plus souvent en symbiose avec les cordes, médium idéal entre l’acoustique et sa métamorphose.
Mon rapport au milieu maritime a maintes fois inspiré mon œuvre. Il est dans cette pièce fondamental, le terme anglais « over » signifiant à la fois « au-dessus », « à travers » ou « au-delà ».
Edith Canat de Chizy, avril 2012.