En latin, Mixtim signifie « mélange » et, de fait, les principes d'opposition binaire, fréquemment à l'origine des compositions de Fedele, sont ici comme « fouettés », afin de créer un passage tourbillonnant de l'un à l'autre, de la dimension statique à la dimension dynamique et vice versa.L'auteur a écrit que Mixtim « se veut métaphore d'un entrelacs continu de deux représentations opposées, à travers des modalités de condensation/contraction d'un côté, et de dilution/dilatation de l'autre. Mixtim apparaît donc comme un champ de forces qui s'attirent, se repoussent, ou trouvent un équilibre formel dans l'équidistance par rapport à une référence commune. Cette équidistance une fois atteinte, sans interférence, se cristallise en îles formelles récurrentes, dans lesquelles l'itération est l'élément ordonnateur qui leur confère une connotation rituelle. »
Claudio Proietti, « Ivan Fedele », Les cahiers de l'Ircam, coll. Compositeurs d'aujourd'hui, 1996.