Des éléments de cette oeuvre, commandée par la WDR de Cologne viennent interpoler les pièces de ce concert comme autant « d’écrit fragmentaire » chacun avec sa logique interne mais aussi son inachèvement (l’œuvre qui précède, qui suit, appartient toujours à un autre monde, une autre réalité acoustique). Ces éléments sont les mouvements du voyage. Ils se suivent comme la ligne brisée mais continue des rivages qui bordent la mer. Comme eux, ils constituent une limite à l’interprétation entre l’intérieur et l’extérieur. Une limite entre un ordre poétique caché, métaphorique et un désordre en perpétuel mouvement de flux et de reflux épousés en creux, parfois mêlés, juxtaposés mais jamais opposés.
Henry Fourès