En découvrant l’Art brut, et plus spécialement l’œuvre picturale de Carlo, j’ai désiré écrire une œuvre à sa mémoire. Cette pièce, en partie improvisée, est une sorte de rêverie qui mêle le souvenir d’une pièce de Ravel, Une barque sur l’océan, et celui d’une chanson entendue dans un film américain en 1947, l’année même où Carlo fut interné dans un hôpital psychiatrique d’où il ne sortira plus. Pour combler le vide qui s’était agrandi en lui, il écoutait souvent la radio où il aura peut-être entendu cette mélodie de printemps, une musique irréelle et fantasque, comme celle des mondes qui ne se rencontrent jamais.
Philippe Fénelon.