K-danza, nous interroge. Fragmentée, dans une expression parfois énigmatique, elle ouvre un champ de matière fertile. Transformer l’échange en don, s’arrêter pour interroger le silence, se retrouver finalement dans un cercle d’où l’on peut s’échapper, la direction est donnée par la cadence de la voix, illusion de l’ailleurs. Une chanson, improvisée comme une matière brute par la voix non travaillée du chanteur Eranchanathan, nous montre les reflets subtils d’un paysage harmonieux plein d’humanité. Y aurait-il un dialogue entre l’identité indécelable de la voix et l’illusion qu’elle ouvre ? La force questionnante de ces éléments conjugués poussent à un affrontement dans la représentation où des fugitifs – danseur et musiciens – trouvent un équilibre par leur énergie et la volonté de leur choix. »
Philippe Fénelon, Paris 20 février 2003.