Chaque matin, inlassablement, les moines bouddhistes zen tracent dans leur jardin de gravillons, des lignes géométriques énigmatiques à chaque fois différentes. Quelques très grosses pierres (parfois des rochers) sélectionnées et placées dès l'origine de façon également énigmatique et symbolique, sont, elles, immuables.
Face à ces jardins et pendant de longues heures, les moines méditent sur le vide entre ce qui est fixe et ce qui est changeant pour chercher l'essence même de la vie et tenter d'atteindre le Satori (l'illumination suprême).
Jardin Zen, avec ses cinq parties bien différenciées (enchaînées sans interruption) trace ses propres lignes et tente de saisir cette infime parcelle d'Eternité...
Allain Gaussin, programme des concerts « Hommage à Gérard Grisey », Conservatoire de Sarcelles, décembre 1999.