Mon intention réside dans l'opposition de deux aspects du violoncelle : entre instrument « réel » — porteur d'une histoire —, et son « double intérieur », disséminé dans l'espace de la salle. C'est sur ce deuxième aspect que le dispositif sera appliqué. Une étendue de sonorités infimes et propres au violoncelle seront captées, amplifiées, puis projetées sur l'ensemble des hauts-parleurs après de légères transformations en temps réel.
Avant de commencer une œuvre, un principe poétique m'apparaît nécessaire afin de canaliser mes idées ; ici, il s'agit de « l'attente », en référence à l'Erwartung de Arnold Schoenberg, mais également à plusieurs œuvres littéraires, notamment L'ardente patience de R. Munier sur Rimbaud.