Étymophonie repose sur les déformations phonétiques historiques du latin au français – le texte, parlé ou chanté, mélange latin, « français » du IVe siècle, « français » du VIIe siècle, du IXe, etc. et français moderne. Sur ces processus de transformation viennent se greffer de très courts extraits d’œuvres littéraires de toutes époques illustrant chacun, à leur façon, la thématique du temps. Le chanteur devient ainsi comédien, jongleur (au sens où on l’entend au Moyen Age) ou, plutôt, griot : il enseigne l’histoire des mots, évoque le temps qui passe, cite des dates, traduit le latin, s’irrite du conflit des générations, tente de transmuer le temps, raconte les « parolles gelées » puis dégelées de Rabelais, etc., incarnant un peu l’histoire sonore de notre langue et de notre littérature.
Stéphane Borrel.