Lors de mon séjour à Kyoto en 2001, j’ai été frappé par la relation qu’entretiennent au Japon l’art et la nature, et plus particulièrement la manière dont les architectures tres construites des jardins sont conçues par rapport à leurs environnement naturels. En découverte découle de cette expérience japonaise. La pièce propose un parcours métaphorique de l’extérieur vers l’intérieur, des sons de la nature vers les sons de l’instrument : l’écriture des violons qui prend au début le chant du rossignol japonais (uguisu) pour modèle se transforme peu à peu et utilise à la fin des gestes typiques de la littérature de violon. La morphologie d’un autre chant d’oiseau entendu au japon, qui est caractérisée par la déformation d’un motif par répétition et transposition vers le grave, sert de modèle à la seconde partie de la pièce. Cette idée apparaît clairement dans la partie électronique qui répète les phrases des violons en les transposant lentement vers le grave.
Jean-Luc Hervé.