Cette œuvre est une version pour quatre saxophones de Souffles pour quintette à vent, composée en 1996.
Les trois grandes sections de la pièce sont orientées par trois phrases extraites de l'anthologie de Rainer Maria Rilke, Chants Eloignés :
Là-bas, comme tu appelles, appelles, appelles, appelles,
comme si ta vie était en jeu
Car c'est au cœur du souffle qu'ils ont souffle,
et s'évanouissent quand le son s'évanouit
Mais soudain fait irruption secrètement la grande pulsation
Avec M pour deux pianos, deux percussions et dispositif électronique, cette œuvre est représentative d’une période de mon écriture – je revenais alors de deux ans passés à la Villa Médicis à Rome — où je tentais de cerner jusqu’où il était possible d’explorer des « gestes sonores » simples et de mener une certaine consonance harmonique et simplicité rythmique sans retomber dans des schémas traditionnels. La grande visibilité des processus a pour but d’associer l’auditeur à l’activité musicale de façon à ce que celui-ci puisse suivre le déroulement du discours sonore. Il s’agit d’une musique de continuum entre différents états de figures et de matières sonores mais aussi de hauteurs, de timbres et de rythmes.
Philippe Leroux.