La première de ces deux formes est une machine rythmique trépidante qui, une fois lancée, continue sa course effrénée qu'alimente une succession de polyrythmes bâtis sur une pulsation unique. Sans rien perdre de sa vélocité, elle finit par se dissoudre dans un pianissimo d'où jaillit la seconde forme.
Le temps « suspendu » de celle-cì répond au temps « pulsé » et rapide du premier mouvement. Il ne s'agit pas ici de lenteur. Les diverses « créatures » musicales – éclatements, trilles, scintillements, guirlandes, spirales, pépiements, notes répétées ou résonnances... – qui peuplent l'espace ouvert du second volet, sont souvent d'un grand dynamisme, y compris dans le pianissimo.
Dos Formas del tiempo emprunte son titre à Jorge Luis Borges.
Martin Matalon.