Dans la quatrième corniche du purgatoire de la Divine Comédie, Dante se tourne vers son guide Virgile. Avec son « cœur rempli de doutes », il lui demande de lui expliquer la nature de l’amour. J’ai pris les douze vers initiaux de sa réponse pour composer Disire.
L’amour – décrit par Dante – est une tendance naturelle de l’être humain, issue du lien que notre entendement établit avec un objet réel. Il utilise le mot disire (désir) pour qualifier l’intensité du sentiment que l’âme expérimente, tant qu’elle ne jouit pas de la chose aimée.
Les sections de la pièce suivent la logique de Dante. Chacune montre d’une façon différente, le désir, moteur de l’amour et moteur de la musique. La voix fait un effort constant pour s’exprimer et les situations musicales accumulent constamment de la tension. Cela développe progressivement chez l’auditeur un véritable besoin d’une résolution.
Ainsi une situation musicale qui crée des attentes est comparable au mouvement spirituel de l’âme, avant d’avoir ce qu’elle désire.