L’accordéon est un instrument qui a une vie sonore interne extrêmement intéressante. Cette dimension, qui normalement reste comme cachée, peut être mise au premier plan dans un contexte électroacoustique.
L’écoute et la fascination pour cette intériorité, faite de différentes qualités et différents types de bruits de mécanique et de résonances subtiles, m’ont suggéré un parcours d’exploration qui, métaphoriquement, va de l’intérieur vers l’extérieur de l’instrument.
Dans cette perspective, le dispositif électronique permet non seulement de projeter une écoute de l’intérieur de l’instrument vers l’espace extérieur, mais aussi de redéfinir le rapport entre l’interprète et son instrument à travers une implication directe de son corps et de son mouvement, dans une sorte d’approche presque objectale de l’interprète vis-à-vis de son instrument.
La relation entre l’instrumental et l’électronique est volontairement une relation d’ambiguïté. Les rôles se mélangent, les confins entre les deux domaines s’estompent ; l’unique point de repère restant le geste instrumental générateur.
Note de programme du concert du 15 avril 2016 (Concert Cursus).