<p>Atacama est une pièce aride, âpre, rude parfois, mais toujours nourrie d’une forte tension expressive, elle est constituée de sons secs, sans résonances, tranchants et affûtés comme les pierres du désert.<br />Dès le départ, le violon donne le ton, il rompt brutalement le silence, attaque et « arrache » sans cesse…<br />L’orchestre, désertique, est lui aussi toujours sec et acéré.<br />Cette pièce, directe, avance tout droit. Ce ne sont que des masses et des formes qui avancent sans relâche; il y a bien sûr quelques méandres où l’on peut se perdre, mais elle évite les « tics » et « coquetteries » du compositeur, pour aller toujours de l’avant et faire entendre sa voix. Une voix qui dit simplement mon admiration pour la musique de Iannis Xenakis. Son oeuvre a bouleversé ma vie.<br />Atacama est le nom du désert le plus aride au monde, il se situe dans mon pays d’origine, le Chili.</p>