Comment vivre après tout cela, que l'on soit fils de victime ou fils de bourreau? Quelqu'un pourrait-il souhaiter, après tout, demander pardon? Et au nom de qui? Et à qui? Quelqu'un pourrait-il s'autoriser, après tout, à pardonner, ou au contraire à ne jamais pardonner? Et à qui? Et au nom de qui?
C'est à partir d'un échange épistolaire entre Wiard Raveling, un jeune professeur de collège allemand, et le philosophe français Vladimir Jankélévitch, qui a travaillé sur la question morale du pardon mais a paradoxalement maintenu une attitude irrévocable contre l'Allemagne, ainsi que de différentes positions de Jean Améry, Eva Kor, Albert Camus, Jacques Derrida, Friedrich Nietzsche et d'autres, que se jouera, sans réponse définitive, ce « grand théâtre du pardon ».
Wie nach all dem leben, sei man nun Sohn des Opfers oder Tochter des Henkers? Könnte jemand trotzdem um Vergebung bitten wollen? Und in wessen Namen? Und wen überhaupt? Könnte sich jemand anmaßen, nach all dem Geschehenen zu verzeihen oder im Gegenteil niemals zu verzeihen? Und wem denn? Und in wessen Namen?
Ein Briefwechsel zwischen dem jungen deutschen Gymnasiallehrer Wiard Raveling und dem französischen Philosophen Vladimir Jankélévitch, der über die Frage des Vergebens arbeitete, aber gleichzeitig eine unversönliche Haltung gegenüber Nachkriegsdeutschland einnahm sowie verschiedenste Stimmen von Jean Améry, Eva Kor, Albert Camus, Jacques Derrida bis zu Friedrich Nietzsche repräsentieren dieses “große Theater des Vergebens”, das ohne letzte Antwort bleibt.
Fabien Levy.