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« Un père mort eût été peut-être / Un meilleur père. Le mieux / C’est un père mort-né ». Sur ces mots, terribles, s’ouvre Le Père de Heiner Müller, suite de dix courts tableaux. Comme un conte cruel de l’enfant, auquel échappe toujours la possibilité de toucher celui qui sera retenu derrière les grillages d’un camp et mourra derrière une porte vitrée, dans le pavillon des contagieux d’un hôpital de Berlin-Ouest. Comme une mémoire aussi, avec ses incessantes réécritures, et où la biographie de l’auteur se noue intimement au destin de l’Allemagne. Michael Jarrell en a conçu une œuvre où la violente âpreté de six percussions, image sonore de l’histoire, accueille trois voix de femmes, aux inflexions matricielles, un récitant cheminant dans le texte et les miroitements de l’électronique.
Enregistré le 4 octobre 2010 à la Cité de la Musique et de la Danse, Strasbourg.
© Ozango / 3 Cafés Prod, 2010
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