MétéoRites - “Météorite(s) : fragment(s) des corps célestes qui tombent à la surface d’un astre, en particulier sur la Terre. On estime qu’il tombe chaque année sur la Terre environ 10000 tonnes de matière météorique. L’essentiel arrive au sol sous forme de poussières. Mais on observe aussi des chutes de météorites dont la masse se chiffre en kilogrammes ou en tonnes.” (Le Petit Larousse).
Les notions de corps céleste, au sens littéral comme au sens figuré, et de chute me fascinent : c’est à la fois très terrestre et très astral. Il y a plusieurs sortes de chutes : celles qui aboutissent (à un déchirement, à un bruit de cassure) et celles qui n’aboutissent jamais. La météorite, c’est aussi la masse des poussières qui se propage. Jànos Pilinszky, le grand poète hongrois dit à ce propos:

Tentation
Chute, dans laquelle il faut voler,
Sans vitesse et sans points cardinaux.

Voici l’idée de la pièce. Qu’est-ce que ce bouillonnement, ce spectacle des extrémités que nous pouvons tous vivre un jour? Cette force sans barrières, sans limites? Je voulais travailler avec un matériau orchestral robuste et très dynamique.
Krisztina Megyeri, née à Budapest en 1974, a étudié la composition à l’Académie de Musique Franz Liszt avec J. Vajda et Zoltan Jeney puis, à partir de 1999, au CNSM de Lyon, avant de se perfectionner à Paris avec Xu Yi et Denis Bosse (1er prix de CNR de Cergy en 2004), ainsi qu’en accompagnement (1er prix de CNR de Boulogne-Billancourt). Elle prépare actuellement un DEA de musique à l’Université Paris-VIII sur l’opéra contemporain. Elle a suivi des master-classes en particulier au Centre Acanthes, au Séminaire Bartok, et à Royaumont avec Jonathan Harvey, Brian Ferneyough, Michael Jarrell, Marco Stroppa et György Kurtàg.

Krisztina Megyeri a obtenu de nombreuses récompenses (deuxième Prix du Concours de Composition Zoltan Kodàly en 1999) ; elle a été boursière de l’UNESCO-ASCHBERG (1999), de l’Etat Français et de l’Etat Hongrois. Elle a reçu des commandes du Théâtre du Châtelet (Le Jardin étranger, 2003), de l’Ensemble Musiques Nouvelles (Octet, 2004), du Festival de Musique Electroacoustique de Hongrie. Son oeuvre de théâtre musical, Le désir de s’enfuir ou celui d’arriver, a été jouée à l’Opéra de Lille en 2003. En 2005 elle est boursière de la Fondation Natexis Banques Populaires et de l’Académie Schloss Solitude à Stuttgart.