Devant un étang, tout me porte à la rêverie, qui n’est ni pensée, ni contemplation. Ce rêve éveillé a une forme changeante, fuyante et insaisissable comme l’eau.
Trois visions fugitives entraperçues, là, au bord de l’eau.
La première, dans l’atmosphère légère et frémissante, voit soudain surgir, sans peur, la noirceur du fond des eaux. La seconde perçoit une agitation frénétique sous l’apparent calme de la surface. La troisième, dans l’air clair, devine un nuage de brume flottant sur le lac. Ces trois séquences sont autant de laboratoires sonores dont je souhaite me resservir à l’avenir pour une pièce de plus grande dimension.
Le titre est emprunté à un ouvrage de Gaston Bachelard qui a été pour moi un outil de réflexion et une source de ravissement.

In front of a pond, everything wears me in the musing, which is neither thought, nor pondering. This awake dream has a changeable, elusive and imperceptible shape for the water.
Three escaped visions caught a glimpse, there, at the edge of the water.
The first one, in the light and quivering atmosphere, suddenly sees appearing, without fear, the blackness of the bottom of waters.
The second, perceives a fervent excitement under the visible peace of the surface.
The third, in the clear air, guesses a cloud of mist floating on the lake.
These three sequences are so many sound laboratories of which I wish to use again me in the future for a bigger piece.
The title is take from Gaston Bachelard’s work which was for me a tool of reflection and a source of delight.