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La musique, lieu de tous les transports, est un art de la métaphore. Les musiciens ont toujours sur recueillir dans leurs notes de musique des idées, des images et même des sons appartenant à d'autre domaines, faisant de la métaphore un véritable outil pour penser et entendre, créer et interpréter la musique. La musique du XXe siècle, que l'on a parfois taxée de formaliste, a pourtant usé et abusé de la métaphore, exigeant de son écoute, de sa compréhension et de son analyse un véritable art de l'analogie. Curieusement d'ailleurs, a resurgi en son sein une métaphore que l'on croyait oubliée : l'ancestrale référence aux étoiles, que l'imaginaire scientifique récent a enrichi de créatures nouvelles, dont certaines sont plus qu'éloquentes pour les oreilles d'un musicien (pulsars dont on peut "entendre" le son, théorie des supercordes, etc.) La première partie de ce livre collectif traite d'occurrences particulièrement intéressantes de la métaphore lumineuse chez certains créateurs contemporains (Varès, Scelsi, Stockhausen, Halffter), ainsi que de la notion même de métaphore en musique. La seconde partie rend hommage à deux compositeurs récemment disparus : Gérard Grisey et Iannis Xenakis. L'un comme l'autre n'ont-ils pas placé la métaphore au cœur de leur démarche, le second procédant à des "transferts" de modèles issus par exemple de la physique moléculaire, le premier évoquant la "chair du temps" ? L'un comme l'autre n'ont-ils pas revendiqué une filiation cosmique - sans pour autant renouer avec le pythagorisme - avec des œuvres comme Le Noir de l'Etoile (Grisey) ou Pleïades (Xenakis) ? © L'Harmattan
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