Barbara Pentland
Compositrice canadienne née le 2 janvier 1912 à Winnipeg, Canada, morte le 5 février 2000.
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Barbara Pentland, née à Winnipeg en 1912, a commencé à composer à l’âge de neuf ans, malgré la désapprobation de ses parents. Ayant néanmoins persisté, elle obtient la «permission» d’étudier la composition à Paris parallèlement aux autres études qu’elle y effectue. À son retour au Canada, l’indifférence de ses parents et des problèmes de santé continuent de freiner ses progrès en composition, jusqu’à ce qu’elle reçoive en 1936 une bourse lui permettant de poursuivre ses études à la Juilliard Graduate School de New-York. Elle y travaille notamment avec Frederick Jacobi et Bernard Wagenaar. Elle étudie aussi avec Aaron Copland au Berkshire Music Center. En 1943, Barbara Pentland enseigne au Royal Conservatory of Music de Toronto avant de devenir professeur en 1949 au département de musique de l’Université de la Colombie-Britannique, à l’invitation de Harry Adaskin. Elle occupe ce poste jusqu’en 1963.
On remarque trois périodes importantes dans l’évolution créatrice de Barbara Pentland. Ses premières oeuvres évoquent la tradition chromatique de l’école française de la fin du romantisme, telle que représentée par Franck et d’Indy. Dans les années 1930, le compositeur cherche à éviter les textures et le langage du XIXe siècle : à cette époque, elle est profondément marquée par l’écriture linéaire de la musique ancienne, en particulier celle du chant grégorien. Petit à petit, sa musique devient néo-classique. Puis, après sa rencontre à la fin des années 1940 avec l’élève de Schoenberg, Dika Newlin, et avec la musique de Webern dans les années 50, un langage plus contemporain se fait jour - un style s’inspirant des textures et des principes d’organisation de l’école wébernienne mais empreint d’un lyrisme tout individuel. Dans les années 60 et 70, Pentland continue d’explorer les tendances récentes et signe des oeuvres ayant recours aux microtons et à l’improvisation. Elle ne cesse d’innover dans ses toutes dernières partitions qui utilisent la bande magnétique, de nouvelles combinaisons instrumentales et des timbres subtilement obtenus.
Aujourd’hui, Pentland poursuit son exploration de l’univers en expansion de la musique nouvelle. Ses oeuvres reflètent les préoccupations artistiques qui l’absorbent depuis toujours : «la pureté de la ligne, l’économie dans l’expression et la franchise du propos.»
© Ircam-Centre Pompidou, 2007