Fils de musiciens né à Philadelphie en 1928, Jacob Druckman débute le piano dès l’âge de trois ans, puis le violon à six. Il commence son apprentissage musical théorique avec Louis Gessensway du Philadelphia Orchestra à dix ans, études qu’il poursuit auprès de Renee Longy, puis en 1949, d’Aaron Copland à Tanglewood, avant d’entrer à la Juilliard School pour suivre les cours de Bernard Wagenaar, Vincent Persichetti et Peter Mennin.

Diplômé de la Juilliard School en 1956, il part à Paris avec une bourse pour suivre les cours de Tony Aubin à l’Ecole Normale de Musique. Revenu aux Etats-Unis il enseigne à la Juilliard School et au Bard College pendant quinze ans, participe aux activités de nombreux studios d’électronique musicale (Columbia-Princeton Electronic Music Center en 1965, Yale University’s Electronic Music Center en 1971, Brooklyn College Electronic Music Studio en 1972-1976), il est aussi invité à quatre reprises comme artiste en résidence ou professeur à Tanglewood, et finalement devient professeur de composition et directeur du département de Composition Musicale à l’Université de Yale en 1976 ; Yale où il dirige également le Studio de Musique Electronique à partir de cette date. Son exceptionnelle carrière au sein du milieu musical américain est couronnée par son élection à l’American Academy and Institute of Arts and Letters, puis par la présidence de la Fondation Koussevitzky (1980), et celle du Aaron Copland Fund for Music (1991).

Jacob Druckman a reçu d’innombrables commandes de The Walter Naumberg Foundation (pour The Sound of Time - 1964), du Juilliard String Quartet (Quatuor à cordes n°2 - 1966), du Groupe de Recherche Musicale de Paris (Valentine et Animus III - 1968 - oeuvres par ailleurs primées par la fondation Guggenheim), de la Juilliard School, du Dorian Quartet (Delizie contente che l’alme beate - 1973), de la Fromm Foundation (Quatuor n°3 - 1973), de l’Albany Symphony Orchestra (Lamia - 1974), de l’American Brass Quintet (Other Voices - 1976), du New York Philharmonic (Concerto pour alto - 1978 -, puis à l’initative de Leonard Bernstein: Aureole en 1979).Par la suite la plupart des grands orchestres commanderont des oeuvres à Jacob Druckman, ou lui consacreront des rétrospectives: le Los Angeles Philharmonic en 1981, le BBC Philharmonic en 1985, le Chicago Symphony Orchestra en 1987, le Boston Symphony Orchestra en 1991, finalement le Philadelphia Orchestra en 1994. Il a été aussi artiste en résidence auprès du New York Philharmonic de 1982 à 1986.D’autres grands artistes se consacrent à sa musique, notamment les chanteuses Jan DeGaetani et Dawn Upshaw, le chefs Leonard Bernstein et Zubin Mehta.

Le catalogue des oeuvres de Jacob Druckman comporte près d’une trentaine d’oeuvres d’orchestre, des pièces de musique de chambre, souvent avec bande magnétique, un important ensemble d’oeuvres chorales ou vocales, et quelques orchestrations de Cavalli, Debussy et Marc Antoine Charpentier.

© Ircam-Centre Pompidou, 1999


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