Né en 1881 à Nagyszentmiklos, Béla Bartok entreprend des études de musique à l’Académie Royale de Budapest auprès de Istvan Thoman (piano) et Janos Koessler (composition). Parallèlement à son activité de compositeur, il commence à enquêter de manière systématique sur le folklore hongrois avec son ami Zoltan Kodaly (1905-1906), posant ainsi les fondements de l’ethnomusicologie. Il y découvre, outre l’échelle pentatonique, des combinaisons polyrythmiques non symétriques qu’il utilise dans ses premières oeuvres pour piano comme dans les «Six danses bulgares» de Mikrokosmos. Peu avant 1914, il donne de nombreuses pièces, dont Allegro barbero (1911) pour piano, dont les rythmes martelés et les contours émaciés, l’équilibre de l’élément magyar et de la nouvelle grammaire, marquent l’avènement d’un style neuf. II poursuit sa lancée avec un opéra, Le Château de Barbe-Bleue (1914-1917), puis avec le ballet Le Mandarin Merveilleux (1918-1919), où se révèle l’influence du Sacre du Printemps. Il continue à composer (concertos pour piano, sonates pour violon et piano, quatuors à cordes… ) tout en poursuivant son travail de recensement des musiques folkloriques jusqu’à ce que la montée du nazisme le pousse à s’expatrier aux Etats-Unis, où il meurt le 26 septembre 1945.