The setup and the execution of the electroacoustic part of this work requires a Computer Music Designer (Max expert).

Documentation date: 5 février 2009

Version state

Valid

Validation date: 3 mai 2018

Version documentalist

Version realisation

  • Serge Lemouton (Computer Music Designer)

Version length

15 mn

Upgrade Motivation

update for max6

Detailed staff

  • 2 violons, 1 alto, 1 violoncelle
(Detailed staff comes from Brahms, send mail to brahms-contenu@ircam.fr for correction.)

Electronic equipment list

Computer Music Equipment

  • 1 MacBook Pro - Apple Laptops (Apple)
  • 1 Max/MSP - Max (Cycling74)
    version 6.1.6
  • 1 Fireface 800 - Sound Board (RME)
  • 1 BCF 2000 - MIDI Mixer (Behringer)
  • 4 Footswitch / Sustain Pedal - Footswitch / Sustain Pedal
    One for each instrumentist.
  • 1 AtomicPro - MIDI Converter (Ircam)
    To convert the footswitches to MIDI.
  • 1 MIDI line - MIDI Cables
    From the stage to the mixing desk.

Audio Equipment

  • 4 DPA 4061 - Condenser Microphones (DPA)
    With clips (or DPA 4021)
  • 6 Loudspeaker - Loudspeakers
    For the electronic part, with cables and amplifiers.
  • 2 Stage monitor - Stage Monitors
    With cables and amplifiers.
  • 1 DM2000 - Digital Mixers (Yamaha)
    Or equivalent.
  • 4 Audio line - Mono/Stereo Cables
    From the stage to the mixing desk.

Premiere

  • 31 mars 2007, Principauté de Monaco, festival le Printemps des Arts de Monte-Carlo (partie I)
  • 5 février 2009, Paris, Ircam, espace de projection (partie II)

Publisher :

  • Rai Trade

Realisation

  • Serge Lemouton
  • Frédéric Voisin

Work length

  • 14 mn
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File Author(s) Comment
Download [440,3 Mio] Patch hereNotTherePatchMax6.dmg Serge Lemouton Max 6 patches and libraries to perform "here, not there"
Download [485,1 Mio] Sound banks Sampler sound banks Necessary to perform the piece.

Instructions

Audio and loudspeakers setup

Midi setup

Each musician has a footswitch pedal to trigger sound and effects. These pedals should be connected to a MIDI converter in order to send  controller messages on 4 different midi-channels.

Software installation

Copy the following folders on your Mac

  • quatuor1-max
  • QuatuorSampleBanks

Start Max version 6.1 (or above)

Setup the max file preferences to :

  • quatuor1-max/libMax5
  • quatuor1-max/Soundfiles
  • QuatuorSampleBanks/quatuor_banks2014

Initialization routine

Open the quatuor2.27-max6 patch with Max 6.1
Set the DSP status :

Turn the dsp on.

Choose "1_" in the "go to" menu to initialise the pedal follower : now the patch is waiting for the first pedal (from the first violin) to start the piece.

Patch presentation

Audio Matrix

Check the midi pedals

Check each midi pedal, you can adjust their channels and polarities in the patcher pedals.

Midi mixer

It is possible to use a midi mixer to adjust the mix between realtime sound transformation, samples and global reverberation.

here_midiMixer

Performance notes

All the electronic event names correspond to the bar number and are precisely written in the score. 
During performance, if it is necessary to resynchronise the pedal follower, you can use the following computer keyboard shortcuts :

  • left arrow (or tab) : previous event
  • right arrow : next event
  • 1,2,3,4 : vl1,Vl2,Alto and cello pedal
If the small toggle at the left of the event menu is off,
followerControls
the score follower position is set up without triggering the electronic events (it waits for the pedals).
If you put this toggle on, you trigger the electronic events, without repositioning the follower (pedals are ignored)

Pedal follower

To understand how the pedal follower works :

  • open “p PedalsScore”
  • clic on the topleft bang to write the “score” ...

 

 

Sampler

This version uses the samplor~ object to play sample banks of string quartet sounds.

sampler_banks

In the original version, it was possible to play these banks with soundfonts or external samplers (Akai, or Motu MachFive).

This possibility was kept in the patch, but should not be used.

 



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Program note

Il s’agit de la création mondiale de la version longue de ce quatuor, commandé par l'Ircam et le festival du Printemps des arts de Monaco. La première version a été créée le 31 mars 2007 dans le cadre du festival par le Quatuor Diotima, dédicataire de l’œuvre avec Alain Poirier.

La question qui demeure lorsque je travaille avec les sons électroniques est : pourquoi tel traitement plutôt que tel autre ? Plus que pour les œuvres purement instrumentales, c’est par les refus que je définis le projet de ma partition. D’abord, j’élimine tous les potentiels pour me concentrer sur certains objectifs précis. En fait, plus le son est au centre des objectifs — le son davantage que les notes — et plus il m’importe de définir les enjeux. Plus les sonorités sont complexes, c’est-à-dire difficiles à hiérarchiser, plus je concentre mon discours sur ce que j’appellerai des allures propres à la partition.

Bien sûr, on pourra m’objecter qu’après tout, toute nouvelle partition pour un effectif particulier demande un traitement spécifique. Certes, mais il me semble qu’avec les sons électroniques, il faut aller au-delà des habitudes culturelles qu’impliquent tel instrument ou tel groupe instrumental. Avec l’électronique, les interrogations deviennent plus impérieuses, l’outil étant plus ouvert et plus limité tout à la fois. C’est à travers ces contradictions qu’il faut se frayer un chemin. Lors de l’élaboration d’une œuvre avec électronique, j’ai l’impression de devenir un composé de Robinson Crusoé (pour la reconstruction de l’environnement), du capitaine Achab (pour la recherche acharnée d’un vieux compte à régler) et de Monsieur Palomar (parce que personne n’est à l’abri du comique voire du ridicule).
Pour cette œuvre, j’ai prolongé les sonorités du quatuor à cordes par les sons électroniques qui, tous, ont été élaborés à partir d’échantillons sonores de violon, d’alto et de violoncelle. Au cours de l’exécution, les sons électroniques étendent et amplifient ce qui est joué par les instrumentistes. Le quatuor à cordes devient alors un espace sonore à la fois démultiplié, lorsque différents modes de jeu se superposent, et étendu par des sonorités que seule l’électronique permet. Il est intéressant de souligner la formidable capacité d’adaptation du quatuor à cordes, un des rares effectifs instrumentaux qui passe avec aisance de la musique du XVIIIe siècle au répertoire le plus contemporain. Le quatuor à cordes représente pour moi, avec le piano, une sorte d’absolu qui permet d’aller, pour paraphraser Debussy, jusqu’à la chair nue de l’écoute.

C’est en me posant les questions de pourquoi ceci, pourquoi pas cela ? que m’est revenu à l’esprit le titre d’une série d’œuvres de Barnett Newman (Not There-Here). En quelques couleurs parcimonieusement disséminées et associées à un titre, les tableaux de Newman ouvrent des perspectives qui restent pertinentes cinquante ans plus tard. C’est à cette reprise en main radicale de l’espace visuel et spirituel que j’ai voulu rendre hommage. Reprise en main qui ne m’apparaît pas autoritaire, je m’empresse de le souligner. La remise à plat de l’espace visuel, associé à des interrogations d’ordre philosophique voire mystique, a pour but, chez Newman, d’ouvrir notre perception de l’image sur des espaces insoupçonnés sans cette radicalité. À l’opposé du flux continu d’images, Barnett Newman choisit ses formes et délimite son espace visuel pour concentrer son discours ; attitude qui reste pour moi un modèle.

Avec cette partition pour quatuor et électronique — spécifiquement composée pour le Quatuor Diotima —, j’ai souhaité amener ma musique vers d’autres territoires, poursuivant en cela la remise en cause des prédicats de mes choix esthétiques ; remise en cause que je poursuis depuis quelques années maintenant. C’est également pour cette raison que le titre a été choisi : prendre telle voie et non pas telle autre.

Je tiens à remercier Serge Lemouton pour la réalisation musicale informatique de ma partition. Outre sa patience et sa compétence, il a su me faire entendre et écouter plus profondément les objets sonores que je voulais mettre en jeu. S’il y a une qualité dans le rapport entre les sons électroniques et la partie instrumentale, c’est grâce à lui que ce projet a pu venir à terme.

Frédéric Durieux, programme du concert du 5 février 2009, Paris, Ircam

Version documentation creation date: 3 février 2014 10:30, update date: 6 mai 2021 15:10