Philippe Hurel (1955)

Flash-Back (1997 -1998)

pour grand orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : 1997 - 1998
    • Durée : 17 mn
    • Éditeur : Lemoine, Paris, nº 26819
Effectif détaillé
  • 3 flûtes, 4 hautbois (aussi 1 cor anglais), 4 clarinettes (aussi 1 clarinette basse), 4 bassons (aussi 1 contrebasson), 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, 3 percussionnistes, 2 harpes, piano, cordes

Information sur la création

  • Date : 18 septembre 1998
    Lieu :

    France, Strasbourg, festival Musica


    Interprètes :

    l'Orchestre de Paris, direction : Bernhard Kontarsky.

Observations

Enregistrement : Orchestre de Paris, direction : Bernhard Kontarsky, 1 cd Aeon, 2001, AECD0105.

Note de programme

Comme son titre l'indique, cette pièce est un jeu de retours en arrière et s'apparente formellement à Mémoire vive, pièce pour orchestre que j'ai écrite en 1988-1989. Pourtant, si des flashes apparaissent dans la pièce, il ne peut s'agir des mêmes techniques que celles employées dans le cinéma. En effet, si le flash-back cinématographique peut surgir "cut", c'est que le spectateur, guidé par la narration, a la possibilité d'en saisir le sens et de reconstituer ainsi des événements qu'on lui propose, en un mot, l'histoire que lui raconte le cinéaste. L'abstraction de la musique rend plus difficile l'apparition d'une séquence nouvelle qui viendrait éclairer soudainement le discours du compositeur et faire dire à l'auditeur : Ah oui ! Voilà pourquoi ! C'était donc ça ! J'ai compris !

Ainsi, dans la première partie de la pièce (qui constitue à elle seule un petite forme jouable séparément), j'ai dû écrire déjà de manière précise les événements qui serviront de flash-back, partant du principe, après plusieurs tentatives infructueuses dans d'autres pièces, que la mémoire de l'oreille est relativement courte et que le discours musical est si peu narratif que l'on ne peut faire l'économie d'une exposition détaillée des faits (ici les situations musicales) si l'on veut organiser un jeu de retours en arrière. Quoi qu'il en soit, c'est bien l'observation du cinéma qui m'a amené à concevoir la pièce sous cette forme bien que les techniques employées soient très différentes.

Par ailleurs, j'ai voulu donner au mot flash-back son sens le plus direct, le retour en arrière dans ce qu'il a de plus simple : certaines sections de l'œuvre sont issues de courts extraits de pièces antérieures comme Mémoire vive (1988-1989), ...à mesure (1996) et Memento pour Marc (1983). Ces extraits, tirés de leur contexte originel, développés et répétés, deviennent dans Flash-back de longues sections reconnaissables.

Philippe Hurel.