Gérard Grisey (1946-1998)

Jour, contre-jour (1978)

pour orgue électrique, treize musiciens et bande magnétique quatre pistes

œuvre électronique

  • Informations générales
    • Date de composition : 1978
    • Durée : 24 mn
    • Éditeur : Ricordi, nº R. 2260
    • Commande : Radio-france
Effectif détaillé
  • 2 flûtes (aussi 2 flûtes piccolos, 1 flûte alto), 2 clarinettes (aussi 2 clarinettes basses, 1 clarinette en la), cor, trompette, trombone basse, percussionniste, orgue électrique, violon, violon II, alto, violoncelle, contrebasse

Information sur la création

  • Date : 9 mars 1979
    Lieu :

    Paris, Maison de Radio-France


    Interprètes :

    l'Itinéraire, direction : Michel Decoust.

Information sur l'électronique
Dispositif électronique : sons fixés sur support

Note de programme

Écho secret d'une lecture inoubliable, celle du  Livre des morts, Jour, Contre-jour est né de mon émerveillement pour l'Égypte ancienne. Intrigué par l'analogie existant entre les phénomènes de l'ombre portée d'une part, et des sons nommés différentiels d'autre part, j'ai composé une pièce dans laquelle tout est généré par la course d'un soleil imaginaire : un spectre inharmonique en mutation constante veers un spectre harmonique.
Attente interminable du matin.
Première vibration lumineuse.
Lumière rasante : son aigu générant des « ombres » très graves.
Zénith : son « sans ombres » (spectre harmonique).
Lumière décroissante : inversion spectrale.
Crépuscule.
Attente interminable de la nuit.
Sans début ni fin véritable, cette sorte de clepsydre vise à une expérience particulière du temps.
Chaque durée et chaque son, fût-il instrumental ou électronique, s'inscrit dans un processus unique, fluide et continu, sans aucune aspérité pour alimenter notre mémoire.
Ainsi, la barque de Râ, et sa course du Jour à la Nuit.

Gérard Grisey.