Horacio Vaggione (1943)

El Patio (1963)

composition audio-visuelle, orchestre de chambre et électronique

œuvre électronique

  • Informations générales
    • Date de composition : 1963
    • Durée : 60 mn
    • Éditeur : édition du compositeur
    • Livret (détail, auteur) :

      et direction visuelle : B. Averboch

Effectif détaillé
  • solistes : flûte, hautbois, luth
  • ensemble de voix solistes(récitant, soprano, contralto)
  • 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes, 2 trombones, 2 tubas, percussionniste, piano, cordes

Information sur la création

  • Date : 7 novembre 1963
    Lieu :

    Argentine, Université Nationale de Cordoba, Faculté d’Architecture, Auditorium


    Interprètes :

    Luis Bosh, récitant ;  Berta Soriano, soprano ; Ruth de Blank, contralto ; Mario Cimino, flûte ; José Russo, hautbois ; Tufic Halac, luth ; Horacio Vaggione, direction

Information sur l'électronique
Information sur le studio : CIAL - Centro de Investigaciones Acusticas et Luminotécnicas (Instituto de Matematicas y Fisica (IMAF) ; partie visuelle (luminique) : Faculté d’Architecture, Université de Cordoba
Dispositif électronique : sons fixés sur support, dispositif multimédia (vidéo, lumière) (solistes et ensemble amplifiés, 6 canaux ; 18 projecteurs 35mm synchronisés)

Note de programme

El Patio : cette pièce scénique, sorte d’opéra de chambre (mais sans histoire) avec narrateur, soprano et ténor solistes, trois musiciens solistes, orchestre de chambre et bande électroacoustique, a été réalisée par initiative de l’architecte Bernardo Averboch, qui s’est chargé du script, des textes et de la partie visuelle pour 18 projecteurs 35 millimètres, parfois utilisés seuls, parfois superposés en nombre variable, projetés sur les corps des interprètes ainsi que sur les murs de la salle. Du point de vue sonore, toutes les sources étaient amplifiées et distribués dans la salle (l’Amphithéâtre de la Faculté d’Architecture de l’Université de Cordoba). Il y avait du chant, mais pas de mots: seulement quelques phonèmes placés comme des articulateurs. Le narrateur seul prononçait quelques mots, un peu comme un discours à la Schwitters (à vrai dire inspirés par le poète argentin Oliverio Girondo, le génial père de la néo-sémantique locale). L’espace des hauteurs était en suspension, sans fonction : ni tonal, ni modal, ni atonal. L’électronique contribuait à blanchir les hauteurs. Aux sources vocales et instrumentales s’ajoutaient des bandes magnétiques composées de sons travaillés par des techniques acoustiques (filtres, montages). Un élément à signaler est le fait que les voix et les instruments, pour les parties-sources destinées au traitement électroacoustique, ont été enregistrés dans une chambre anéchoïque (dans le CIAL, le Laboratoire d’Acoustique et Luminotechnique de l’Université), et ceci pour avoir la plus grande pureté sonore mais aussi pour magnifier les bruits d’émission vocale, ainsi que d’émission instrumentale (souffle, pression, attaques des cordes, etc.).

Horacio Vaggione