Horacio Vaggione (1943)

Triadas (1967)

pour orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : 1967
    • Durée : 15 mn
    • Éditeur : édition du compositeur
Effectif détaillé
  • 3 flûtes (aussi flûte piccolo), 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons, contrebasson, 4 cors, 3 trompettes, 4 trombones ténor-basse, tuba, 2 percussionnistes, piano, 12 violons, 10 violons II, 8 altos, 8 violoncelles, 6 contrebasses

Information sur la création

  • Date : 6 septembre 1968
    Lieu :

    Argentine, Cordoba, Teatro Rivera Indarte


    Interprètes :

    Orchestre symphonique de Cordoba ; Simon Blech, direction

Observations

Cette oeuvre a été révisée en 2018, à l’occasion d’un concert organisé par l’Institut Cervantès qui s’est tenu à Cordoba, Argentine, en avril 2019. La nouvelle version de Triadas a été créée par l’Orchestre symphonique de Cordoba dirigé par Hadrian Avila Arzuza.

Note de programme

Triades est une pièce pour grand orchestre construite sur la base d’une hétérophonie élargie au plan polyphonique, ce qui est un moyen de faire ressortir, par rapport à des ensembles limités d’hauteurs et de durées, la pluralité timbrique-rythmique du matériau. Dans ce sens, on peut voir cette pièce comme une tentative de génération constante de différences, voire, un cluster travaillé produit par la stratification de l’espace des timbres de l’orchestre. Les strates, les « plaques de verre » superposées ne visent pas, dès lors, l’unité du matériau, mais son devenir kaléidoscopique. C’est pourquoi cette hétérophonie doit être pensée en même temps comme une hétérarchie : une situation dans laquelle chaque « plaque », chaque pattern, chaque instant, est affirmé comme étant également central. Le titre (« Triadas ») ne fait pas allusion aux triades de l’harmonie tonale, qui est ici absente ; le rapport de trois se trouve logé dans d’autres régions du devenir polyphonique. Il faut dire finalement que ce devenir est en constant mouvement : ceci n’est pas une musique de drones, elle se manifeste au contraire dans une multitude de figures créant ensemble un temps articulé.

Horacio Vaggione