Laurent Cuniot (1957)

Spring and all (2003)

pour mezzo-soprano et 10 instruments

  • Informations générales
    • Date de composition : 2003
    • Durée : 22 mn
    • Éditeur : Billaudot
    • Commande : Etat, Ensemble TM+
    • Livret (détail, auteur) :

      Textes de William Carlos Williams.

Effectif détaillé
  • soliste : mezzo-soprano
  • 2 flûtes (aussi flûte piccolo, flûte alto), 2 clarinettes (aussi clarinette basse), cor, piano, 2 violons, alto, violoncelle

Information sur la création

  • Date : 4 octobre 2003
    Lieu :

    France, Strasbourg, Festival Musica


    Interprètes :

    Sylvia Vadimova : mezzo, l'Ensemble TM+, direction : Laurent Cuniot.

Note de programme

Je voulais pour cette oeuvre travailler sur le son de la langue anglaise et explorer des registres expressifs extrêmement variés. Alors que ma précédente œuvre vocale Ihm eine Hymne sur des textes de Else Lasker-Schüler était emplie essentiellement de gravité, l’univers du poète américain William Carlos Williams m’a permis de passer de l’ironie surréaliste de The barber à l’extrême intériorité de The veritable night ou à l’évocation quasi picturale de la ville nord-américaine dans Crusteceous wedge.

Six textes qui ont inspiré autant de mouvements que j’ai souhaité fortement caractériser. Comme la forme de cette œuvre, devait rester aussi organiquement musicale, j’ai choisi de développer les ressorts poétiques et dramaturgiques des textes à la fois à l’intérieur et au-delà de chaque mouvement. Ainsi seul le quatrième mouvement ,qui correspond à la partie la plus introspective de l’œuvre, est isolé. Les mouvements 1 à 3, et 5 et 6 s’enchaînent visant à créer une forme à la fois profondément unitaire et très diversement contrastée, colorée.

Ecrit pour les musiciens de TM+, dont les sonorités et le phrasé que je connais si bien m’ont accompagné mentalement tout au long de la composition, et la mezzo-soprano Sylvia Vadimova qui en est la dédicataire, Spring and All confronte une écriture vocale à la fois lyrique et moderne (enjeu toujours complexe pour le compositeur d’aujourd’hui) à un univers instrumental mouvant, miroitant. Le sixième et dernier mouvement est aussi un hommage au compositeur François Bayle dont les échos des œuvres Rosace 5 ou Tremblement de terre très doux résonnent toujours en moi.

Laurent Cuniot, site personnel du compositeur.