Nicolas Mondon (1980)

Petit bocal (2009)

pour orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : 2009
    • Durée : 9 mn
    • Dédicace : pour l'ensemble parisien, à Alexis, Mathilde, Thierry
Effectif détaillé
  • flûte, flûte alto, hautbois, cor anglais [(ou 2e hautbois) accordé un quart de ton plus bas] , 2 clarinettes [dont une accordée un quart de ton plus bas] , 2 bassons [dont un accordé un quart de ton plus bas] , 2 cors [avec sourdine, dont un accordé un quart de ton plus bas] , 2 trompettes [sourdine bol, wa-wa] , 2 trombones [dont 1 avec sourdine bol, wa-wa, plunger] , percussionniste [timbale grave et cymbale retournée sur la peau] , 8 violons, 6 violons II, alto, 6 violoncelles, 2 contrebasses [cordes avec pinces ; il est possible d'augmenter la masse de cordes du fait de l'assourdissement provoqué par les pinces ; 3e contrebasse ad lib.]

Information sur la création

  • Date : novembre 2009
    Lieu :

    France, Paris, Oratoire du Louvre


    Interprètes :

    l'ensemble parisien, direction : Alexis Roy.

Note de programme

Un poisson parcourt son bocal, que pense-t-il, qu'observe-t-il ? pourquoi tourne-t-il toujours ? De quelle litanie intérieure remplit-il son aquarium ?

Son d'un bocal de verre. Ou son d'une cloche ?

L'église est un bocal acoustique et social. J'aime marcher dans les églises, en faire le tour, écouter mes pas. Le sacré de l'espace tient autant à sa fonction, à son isolation extérieure, à ses rituels, qu'à son espace acoustique particulier, coupé du monde.

Un orchestre, autre survivance archaïque (un siècle de sursis) mais nécessairement vivace, est-il soluble dans une si grande réverbération ? Tourne-t-il en rond, comme mon poisson en souvenir de qui la pièce est écrite, qui, pour arrêter de tourner, à sauté de son bocal ? La musique est fragile, obstinée, à conserver sous cloche...

issue d'une miniature pour piano, démontée et remontée pour l'occasion en tentant d'appliquer à la masse orchestrale deux ou trois choses que je sais me plaire dans ma musique de chambre) ;

Et dédicacée à l'Ensemble Parisien et son chef, courageux et enthousiastes musiciens. Ces instruments au début du XXe siècle ; le succès du phonographe puis de la radio (et la crise économique) l'ont fait quasiment disparaître.

Nicolas Mondon.