- Informations générales
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Date de composition :
1994
- Durée : 9 mn 30 s
- Opus : 65
- Dédicace : Florent Jodelet
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Date de composition :
1994
- Genre
- Musique soliste (sauf voix) [Multi-percussions]
- percussionniste
Information sur la création
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Date :
9 mai 1995
Lieu :France, Paris, Maison de Radio France
Interprètes :Florent Jodelet : percussion.
Note de programme
Le mot Zabak signifie terre en langue nouba. Le peuple nouba vit dans les montagnes du centre du Soudan.
L'enjeu de la pièce est d’écrire pour les boo-bams, instrument encore peu exploité dans le domaine de la percussion. Il est traité ici comme clavier principal autour duquel on a articulé un instrumentarium réduit avec un choix particulier pour des timbres à hauteurs indéterminées ou variables. Certains instruments (djembe, peaux, congas) ont été assemblés de façon à agrandir le clavier des boo-bams. D'autres ponctuent la pièce de façon caractéristique : ceux à résonance longue (bâtons de pluie, barres de métal, cloche), courte ou sèche (hochet africain, haricot mexicain, maracas).
Le choix des timbres très typés, dont certains peuvent être qualifiés d'ethniques , est extrêmement précis. Il faut l'interpréter, sans référence culturelle réductrice, comme un essai de métissage entre le monde sonore défini par ces couleurs extra-occidentales et sa confrontation avec une pensée abstraite sur une culture.
Ces éléments de référence nous ramènent alors au titre de la pièce, pouvant être interprétée comme une incantation à la terre. Dans ce cas, il est possible de lui associer les éléments particuliers à l'univers nouba: masques, danses, paysages désséchés et désolés, rituels sanglants…, toutes les images qui sont la mythologie d'un peuple.
Philippe Fénelon.
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