Philippe Manoury (1952)

Synapse (2010)

pour violon solo et orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : 2010
    • Durée : 30 mn
    • Éditeur : Durand
    • Commande : Orchestre de la SWR Stuttgart et St. Louis Symphony Orchestra.
    • Dédicace : pour Hae-Sun Kang
Effectif détaillé
  • soliste : violon
  • 3 flûtes (aussi 1 flûte piccolo), 3 hautbois (aussi 1 cor anglais), 3 clarinettes (aussi 1 clarinette basse), 3 bassons (aussi 1 contrebasson), 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, 2 percussionnistes, harpe, 14 violons, 12 violons II, 10 altos, 8 violoncelles, 6 contrebasses

Information sur la création

  • Date : 13 février 2010

    Interprètes : <p>Hae-Sun Kang : violon solo, Orchestre de la SWR Stuttgart, direction : Jean Deroyer.</p>

Note de programme

Synapse décrit une zone de contact chimique où se transmet un signal nerveux entre deux neurones. Sans chercher à déterminer plus précisément une analogie avec ce processus, je dirai que c’est une chose semblable qui gouverne toute la construction de cette composition pour violon et orchestre. Toute la structure motivique ou thématique est repartie en 18 petites formules qui, sans cesse, vont irriguer le discours musical. Ces formules s’agencent suivant une « grammaire » particulière qui les enchaînent suivant un ordonnancement très contrôlé. Ainsi deux séquences vont donner naissance à une troisième qui, en s’unissant à la précédente, en engendre une quatrième, etc. Il y a donc une transmission d’information continuelle de séquences en séquences, regroupées en blocs de plus en plus petits. Le premier comporte dix séquences, en engendrant neuf autres, qui donneront naissance aux huit suivantes, et ainsi de suite jusqu’au plus petit ne comportant qu’une seule séquence. Cette dernière regroupe les informations de toutes les précédentes en une image sonore très dense et concentrée, lointain souvenir du final de la Symphonie « Jupiter » de Mozart superposant cinq thèmes dans une même polyphonie, ou encore de cette lumineuse idée de l’Aleph imaginée par Jorge-Luis Borges.

Philippe Manoury.