Oscar Bianchi (1975)

Primordia Rerum (2003)

pour soprano solo et ensemble

  • Informations générales
    • Date de composition : 2003
    • Durée : 12 mn
    • Éditeur : Inédit
    • Commande : Festival Voix Nouvelles de l’Abbaye du Royaumont
    • Livret (détail, auteur) :

      sur des textes d’Oscar Bianchi et des extraits de De Rerum Natura (De la Nature des Choses) de Lucrèce.

Effectif détaillé
  • soliste : 1 soprano solo
  • 1 flûte, 1 clarinette, 1 piano, 1 violon, 1 violoncelle

Information sur la création

  • Date : 4 octobre 2003
    Lieu :

    France, Asnières-sur-oise, Abbaye du Royaumont


    Interprètes :

    Emily Elias : soprano et l'ensemble Sic, sous la direction de Rachid Safir.

Observations

Prix Gabriel Dussurget 2010.

Note de programme

Le poète latin Lucrèce nourrissait une vision unique de l'existence qui m'a bouleversé. Chantre de l'atomisme, il annonçait une doctrine libératrice qui soulagerait l'homme de son angoisse et ouvrirait ses horizons. Influencée par la lucidité des textes de Lucrèce, la première partie de cette pièce procède donc d'une réflexion sur sa théorie de l'atome. Une ligne vocale extrêmement fragmentée, composée uniquement de phonèmes, représente pour moi ce que les atomes signifiaient pour Lucrèce. L'ensemble assimile et renforce cette expérience phonétique par une activité vocale intense. La deuxième partie est un hommage au De Rerum Natura de Lucrèce, dont j'ai sélectionné avec soin plusieurs fragments.

Pars secunda Denique caelesti sumus omnes, semine oriundi; omnibus ille idem pater est… Cedit item retro, de terra quod fuit ante, in terras… Nec sic interemit mors res ut materiai corpora conficiant, sed coetum dissipat ollis;… Venere alma… Quo magis aeternum da dictis, diva leporem. Effice ut interea fera moenera militiai per maria ac terras omnis sopita quiescant…

« Enfin nous sommes tous nés d'une semence venue du ciel ; l'éther est notre père commun. (…) Et le cycle se renverse; tout ce qui est sorti de la terre fait retour à la terre. (…) La mort en détruisant les corps n'anéantit pas leurs éléments; elle se borne à dissoudre leurs unions. (…) Aussi, déesse, faut-il couronner mes vers de grâces immortelles. Fais cependant que les fureurs de la guerre s'assoupissent, et laissent en repos la terre et l'onde. »

Oscar Bianchi