David Coll (1980)

68 (2007 -2008)

pour baryton, percussion, violoncelle et dispositif électronique

œuvre électronique, Ircam

  • Informations générales
    • Date de composition : 2007 - 2008
    • Durée : 20 mn
    • Éditeur : Inédit
    • Livret (détail, auteur) :

      extraits de La Société du spectacle de Guy Debord et de l’Introduction à une nouvelle poésie et à une nouvelle musique d’Isidore Isou

Effectif détaillé
  • 1 baryton solo, 1 percussionniste, 1 violoncelle

Information sur la création

  • Date : 1 octobre 2008
    Lieu :

    Paris, Centre Pompidou, grande salle


    Interprètes :

    Séverine Ballon : violoncelle, Daniel Ciampolini : percussion, Lionel Peintre : baryton, Thierry Bordereau : collaboration artistique pour la mise en scène.

Information sur l'électronique
Information sur le studio : Ircam, Cursus II composition et informatique musicale
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) : David Coll, Emmanuel Jourdan (encadrement pédagogique)
Dispositif électronique : dispositif électronique non spécifié

Note de programme

Pourquoi créons-nous des œuvres d’art et qu’en attendons-nous ? Telle est la question posée dans 68. Au début de la pièce, nous assistons au processus de création : un poète, écrivant et osant parler des premiers fragments de ses poèmes et découvrant sa voix, physiquement et figurativement, à travers ses expériences. La pièce fait allusion à Isidore Isou, poète roumain qui, en 1942, à l’âge de dix-sept ans, déménage à Paris et écrit un manifeste sur le lettrisme, déclenchant un véritable mouvement. À chaque épisode créatif, l’énergie et l’imagination du poète s’expriment dans les parties de percussion, de violoncelle et dans la mise en scène.

Mais quel est l’effet sur la société ? Sur ceux qui gouvernent ? Le poète réalise qu’il est absolument impossible que ses œuvres changent la société, à moins qu’il ne confronte les questions sociales et économiques, aux dépens de la vision artistique. Il décide que son art ne doit pas seulement découvrir, créer et décrire, mais qu’il doit décréter.

La Société du spectacle de Guy Debord, ouvrage dont le message est aussi significatif aujourd’hui qu’avant Mai 68, est essentiel à cette décision. Le poète nous aborde, nous le public, en nous encourageant à voir le spectacle pour ce qu’il est et à réaliser à quel point il ne reflète pas la société établie.
Au cours de la pièce, nous contemplons les œuvres de Jacques Villeglé, véritable miroir devant le présent — qui nous rend ainsi conscients de l’instant présent.

David Coll.

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