Brice Pauset (1965)

Symphonie IV - der Geograph (2006 -2007)

pour piano et orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : 2006 - 2007
    • Durée : 23 mn
    • Éditeur : Lemoine, Paris, nº 28518
    • Commande : Westdeutscher Rundfunk, Cologne
    • Dédicace : à Harry Vogt
Effectif détaillé
  • soliste : 1 piano
  • 4 flûtes (aussi 4 flûtes piccolos, 1 flûte alto), 3 hautbois, 1 cor anglais, 3 clarinettes, 1 clarinette basse (aussi 1 clarinette contrebasse), 3 bassons, 1 contrebasson, 4 cors, 4 trompettes, 4 trombones, 1 tuba, 3 percussionnistes, 2 timbales, 2 harpes, 1 piano, 12 violons, 12 violons II, 8 altos, 8 violoncelles, 6 contrebasses

Information sur la création

  • Date : 30 mars 2007
    Lieu :

    Allemagne, Cologne


    Interprètes :

    Nicholas Hodges : piano, orchestre symphonique de la WDR, direction : Emilio Pomario

Note de programme

    <p>Cette pièce représente le premier moment d'un triptyque pour grand orchestre et y adjoint temporairement un piano principal. Ce morceau relativement court (environ vingt minutes) essaie de poser la question de la représentation de la musique par elle-même : on assiste, en sept grandes sections, à un renouvellement permanent de la fonction du soliste tour à tour sujet de la représentation et cartographe du monde orchestral qui l'entoure. Au-delà, pour poursuivre sur la même métaphore, j'ai imaginé un géographe plus particulièrement préoccupé par la représentation du monde souterrain, en faisant entendre la face cachée de l'orchestre symphonique, l'envers de ses codes et de ses "bonnes manières". Ce que je cherche à présent (et pour quelques années encore) est une musique qui abolirait la notion d'esquisse : une musique dont <em>principes</em> et <em>expression</em> soient, pour ainsi dire, en constante circulation — je pense surtout à une musique <em>impossible</em> qui, au-delà de la <em>non-musique</em>, écouterait notre propre culture et nous transmettrait, par moments, ses évidences inavouables — une musique qui, telle une carte trouée par endroits, superposerait son dessin à la réalité qu'elle est sensée représenter. Je rêve d'une musique qui briserait le confort des codes admis, ceux, en particulier, d'une culture moribonde, inaltérablement attachée à désirer ce qu'elle connaît déjà. </p><p><em>Brice Pauset.</em><br /></p>