Misato Mochizuki (1969)

Ima, koko (2004)

pour orchestre et électronique

œuvre électronique

  • Informations générales
    • Date de composition : 2004
    • Durée : 15 mn
    • Éditeur : Breitkopf & Härtel
Effectif détaillé
  • 2 flûtes, 1 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes, 1 clarinette basse, 1 basson, 1 contrebasson, 4 cors, 2 trompettes, 2 trombones, 1 tuba, 4 percussionnistes, 1 harpe, 1 piano, 12 violons, 10 violons II, 8 altos, 6 violoncelles, 4 contrebasses

Information sur la création

  • Date : 6 novembre 2004
    Lieu :

    Monaco, Festival Manca


Note de programme

Ima, koko signifie « Ici, Maintenant » en japonais.
Le bouddhisme enseigne que le monde entier est contenu dans une poussière, et l’éternité dans un instant. Je comprends cette phrase en imaginant qu’une goutte d’eau a le même contenu que l’océan entier. Ici et Maintenant impliquent la présence d’un observateur, c’est-à-dire une prise de conscience de la connexion entre le monde de l’être et les plans physiques de la tridimensionnalité et du temps symbolique linéaire.
Ima, koko est un instant déplié à l’infini, un point sur la spirale du temps continu. C’est une projection sur le présent.
Après avoir écrit quelques oeuvres inspirées des théories scientifiques de l’évolution des êtres vivants – Chimera, « Homeobox », « Météorites » transposent musicalement certains modes de transmission des informations génétiques – je m’intéresse aujourd’hui à composer sur l’idée de l’évolution de la conscience, sur les notions de variété et d’origine commune. La pièce commence par un coup de gong, dont la répétition dévoile progressivement les détails par l’étirement du temps et de l’espace, comme si on pouvait observer le son à la loupe, jusqu’à en percevoir les grains ou les ondes de matière.
Le rôle de l’électronique est d’accompagner ces extensions sonores par la dilatation et la spatialisation, ainsi que par un travail sur le timbre.
Misato Mochizuki (2004).

Misato Mochizuki, éditions Breitkopf & Härtel