Bernd Alois Zimmermann (1918-1970)

Antiphonen (1962)

pour alto et petit orchestre
[Antiphonies]

  • Informations générales
    • Date de composition : 1962
    • Durée : 18 mn
    • Éditeur : Editions Modern Wewerka, nº M 1071 E
    • Commande : Südwestfunk, Baden-Baden
    • Livret (détail, auteur) :

      textes récités par les instrumentistes : extraits de James Joyce Ulysse, L’Ecclésiaste, L’Apocalypse, Dante, Paradis, Job, Dostoïevski Les Frères Karamazov, Camus Caligula, Novalis Hymnes à la nuit

Effectif détaillé
  • soliste : alto
  • 3 flûtes (aussi 3 flûtes piccolos, 1 flûte alto), trombone alto (aussi trombone), trombone (aussi trombone ténor-basse), trombone ténor-basse (aussi trombone basse [en mib] ), 6 percussionnistes [en 3 groupes] , harpe, 7 violoncelles, 5 contrebasses

Information sur la création

  • Date : 8 octobre 1965
    Lieu :

    Allemagne, Berlin, Berliner Festwochen


    Interprètes :

    Gérard Ruymen : alto, Zürcher Kammersprechchor, SFB Rundfunkorchester, direction : Francis Travis.

Note de programme

Ces Antiphonies pour alto et petit orchestre ont été composées en 1961 à l'instigation du Südwestfunk de Baden-Baden. Le titre se rapporte d'une part à la structure (des « dialogues » entre le soliste et les différents instruments de l'orchestre, ainsi qu'avec les récitants), et de l'autre à la disposition des interprètes et aux endroits où se tiennent les récitants, chaque participant étant séparé des autres.

La composition comporte cinq antiphonies en tout ; elle exige 25 instrumentistes et, pour la quatrième seulement, les récitants. Ceux-ci ont des parties à la fois sémantiques et phonétiques ; ont été choisis des textes brefs en huit langues différentes.

  • James Joyce Ulysses (fin)
  • Vulgate Eccl. IV, 1
  • Apocalypse Jean, V, 1
  • Dante La Divine Comédie : Paradis, XXXIII, 8287
  • Le livre de Job IX, 25 (en hébreu)
  • Dostoievski Les frères Karamazov IX, page 326
  • Camus Caligula IV, 23 et I, I
  • Novalis Hymnes à la nuit

Le choix des textes sous le rapport sémantique a été effectué selon le thème commun de l'existence humaine et de l'amour, et, sous le rapport phonétique, pour permettre une « relation de timbres » avec l'instrument soliste, qui est l'enjeu de la quatrième antiphonie.

La composition tente, par la mise en relation complexe d'éléments très divers, de définir de façon nouvelle le caractère antiphonique dans l'esprit par exemple d'un nouveau concert spirituel.

Programme du concert du 7 mai 1988.