Maurice Ohana (1913-1992)

Synaxis (1965 -1966)

concerto pour deux pianos, quatre percussions et grand orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : sep 1965 - jan 1966
    • Durée : 21 mn env
    • Éditeur : Amphion, 1968, repris par BMG
    • Commande : Percussions de Strasbourg
    • Dédicace : au Groupe Instrumental à Percussion de Strasbourg (1966) (Georges Van Gucht, Jean-Paul Batigne, Claude Ricou, Detlef Henri Kieffer, Jean-Paul Finkbeiner, Gabriel Bouchet)
Effectif détaillé
  • solistes : 2 pianos [avec 3e pédale] , 4 percussionnistes
  • 3 flûtes, 3 hautbois, 4 clarinettes, 3 bassons, 4 cors, 4 trompettes, 3 trombones, tuba, timbales [à pédales, dont 2 timbales piccolo] , percussionniste [4 percussions d'orchestre] , 2 harpes, cithare [en 1/3 de ton] , 18 violons, 16 violons II, 14 altos, 12 violoncelles, 8 contrebasses

Information sur la création

  • Date : novembre 1966
    Lieu :

    Italie, Valdagno


    Interprètes :

    Geneviève Joy, Christian Ivaldi : pianos, Jean-Claude Casadesus, Jean-Charles François, Aldo Buonomo : percussions (4e percussionniste soliste non identifié), l’Orchestre du Prix Marzotto, direction : Ettore Gracis.

Observations

Concours Marzotto-Valdagno, novembre 1966.

Titres des parties

I. Diaphonie ; II. Tympanum ; III. Sibile ; IV. Tropes ; V. Clameur ; VI. Organum ; VII. Antiphonie ; VIII. Maya.

Note de programme

Conçue comme une transposition orchestrale des différents aspects de la voix, alimentée par l'écoute attentive de bandes radiophoniques vocales, cette œuvre emprunte les titres des huit séquences qui la composent à des formes vocales en une sorte de messe du son, objet de la contemplation et source de l'élaboration. Synaxis, nom donné à la liturgie primitive (IIe siècle). Ici, désigne un ensemble d'aspects de la matière sonore considérés comme essentiels et ordonnés en forme de rituel (tessitures, timbres, rythmes, durées, densités, synthèses harmoniques, etc.). Aux évocations de symboles ou de « moments » de la liturgie primitive (Sibile, Clameur) s'ajoutent des références à la musique de l'Antiquité et du Moyen-Age : diaphonie , tympanum , tropes , organum , antiphonie , références n'impliquant aucune reconstitution qui relèverait de la musicologie, car il s'agit bien, ici, d'une invention libre. Quant à Maya, c'est l'hymne chanté pour les « Mayas » ou fêtes de mai, associant au renouveau de la nature la dévotion à la Vierge Marie : on en trouve des exemples dans les Cantigas d'Alphonse le Sage.

Christine Prost, catalogue raisonné de l'œuvre de Maurice Ohana, Revue Musicale, Editions Richard-Masse.