Emmanuel Nunes (1941-2012)

Wandlungen (1986)

cinq passacailles pour vingt-six instruments et électronique live ad libitum

œuvre électronique, Ircam

  • Informations générales
    • Date de composition : 1986
      Dates de révision : 1992
    • Durée : 29 mn
    • Éditeur : Ricordi, Munich, nº Sy. 3025
    • Cycle : cycle 2 La création
    • Commande : Südwestfunk Baden-Baden
    • Dédicace : à João Rafael
Effectif détaillé
  • flûte (aussi flûte piccolo), flûte alto (aussi flûte piccolo), hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, basson, cor, trompette, trombone, 3 percussionnistes, glockenspiel, harpe, célesta, 3 violons, 2 altos, 2 violoncelles, contrebasse

Information sur la création

  • Date : 18 octobre 1986
    Lieu :

    Allemagne, Donaueschingen, festival


    Interprètes :

    l'Ensemble Modern, direction : Ernest Bour.

  • Date : 16 novembre 1992
    Lieu :

    Paris, Festival d'automne à Paris


    Interprètes :

    l'Ensemble intercontemporain, direction : Kent Nagano.

Information sur l'électronique
Information sur le studio : Ircam (2ème version)
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) : Eric Daubresse
Dispositif électronique : temps réel

Note de programme

Bien plus courant que Einspielung, Wandlungen signifie « transformations », « transmutations », « métamorphoses » (cette dernière acception étant plus précisément rendue par Verwandlungen). Dans mon cas, ces Wandlungen sont plurielles, tout simplement parce que le concept s’appliquait aussi aux traitements en temps réel, que je mettais en œuvre pour la première fois.

Il y avait donc deux Wandlungen simultanées : la première était la pièce elle-même, et l’autre, ma rencontre avec le temps réel. J’y aspirais à une grande clarté harmonique, parfois crue. Il y a donc de nombreuses superpositions de quintes et de quartes, qui lui donnent cette couleur immédiatement identifiable, comme d’une silhouette éclairée à contre-jour. Dans son développement, j’ai voulu une base rythmique d’une grande simplicité : on ne s’en rend pas toujours compte, mais on peut avoir des pages entières remplies de doubles croches qui, par la manière dont chaque double croche est rendue (changement ponctuel de timbre, de groupe, d’espace, de registre, etc.), peuvent masquer leur régularité première et devenir très accidentées et d’une grande complexité rythmique à l’audition. Enfin, un dernier élément très important de la pièce : le dispatching spatialisé des timbres donne naissance à cette double orchestration, dont nous avons déjà parlé.

La pièce elle-même est composée de cinq passacailles – la dimension « passacaille » y est assez présente, d’une manière ou d’une autre. Les passacailles 1, 2, 4 et 5 se développent sur un même matériau – sous différentes formes. Seule la troisième – un trio à cordes monodique – a un matériau différent, qui est aussi présent dans Aura pour flûte seule.

Emmanuel Nunes, festival Agora 2011.

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