Six Japanese Gardens, pour percussion et électronique, a été composé par Kaija Saariaho pendant l'été 1993, alors qu'elle était invitée à travailler pendant deux mois au Centre de musique informatique et technologie musicale de l'université Kunitachi.
(Risto Nieminen, « Kaija Saariaho », Les Cahiers de l'Ircam, coll. Compositeurs d'Aujourd'hui n° 6, Ircam - Centre Pompidou, 1994.)
Six Japanese Gardens reflète les impressions que j’ai eues dans les jardins de Kyoto, pendant mon séjour au Japon de l’été 1993, et mes réflexions sur le rythme à cette période.
Comme l’indique le titre, la pièce est divisée en six mouvements. Chacun donne un visage particulier au matériau rythmique, en partant d’un premier mouvement très simpliste, dans lequel l’instrumentation principale est présentée, jusqu’à des polyrythmies complexes ou des figures ostinato, ou bien l’alternance de rythmes et de matériaux purement coloristes.
La sélection des instruments est volontairement réduite pour donne de l’espace pour la perception des évolutions rythmiques. Egalement, les couleurs, limitées, sont étendues avec la partie électronique, dans la quelle nous pouvons entendre des bruits de la nature, des chants rituels, et des instruments de percussion enregistrés au Kunitachi College of Music avec Shiniti Ueno. Les sections pré-mixées sont déclenchées par le percussioniste pendant la pièce à partir d’un ordinateur Macintosh.
Tout le travail de traitement et de mixage du matériau préenregistré a été fait avec un Macintosh dans mon home-studio. Quelques transformations sont faites avec les filtres résonants du programme CHANT, and avec le SuperVocodeur de Phase. Cette œuvre a été réalisée avec Jean-Baptiste Barrière. Le mixage final a été fait avec le programme Pro Tools, avec l’aide de Hanspeter Stubbe.
La pièce a été commandée par le Kunitachi College of Music, et écrite pour Shiniti Ueno.
Kaija Saariaho (notice de la partition).
Risto Nieminen, « Kaija Saariaho », Les Cahiers de l'Ircam, coll. Compositeurs d'Aujourd'hui n° 6, Ircam - Centre Pompidou, 1994.