Nomos Alpha (1965-1966)

pour violoncelle

par Iannis Xenakis (1922-2001)

informations générales

date de composition
1965-1966
durée
17min
Ă©diteur
Salabert

genre

Musique soliste (sauf voix) (Violoncelle)

effectif détaillé

violoncelle

informations sur la création

date
5 mai 1966

Allemagne, BrĂŞme

interprètes

Siegfried Palm.

Note de programme

À l'observation de l'imposante production de Iannis Xenakis, il est étonnant de remarquer que la musique soliste n'a été abordée que tardivement par le compositeur. C'est d'abord dans la masse orchestrale (avec notamment Metastasis, 1953-1954 et Pithoprakta, 1955-1956), puis dans le grand ensemble instrumental (comme Achorripsis, 1956-1957) qu'il forge l'essentiel de son style. Il faudra attendre 1960 (Herma pour piano), pour qu'il mette ses résultats compositionnels à l'épreuve de l'instrument seul.

L'impact immĂ©diat de l'Ă©criture de Nomos alpha pour violoncelle seul n'est pas sans rappeler l'effet spectaculaire de certaines pièces orchestrales antĂ©rieures. Cette Ĺ“uvre rĂ©volutionna le jeu du violoncelle. Elle offre en effet de nombreuses innovations au niveau de la technique instrumentale, dont l'utilisation des quarts de tons, des doubles cordes avec fluctuations microtonales, des glissandi rapides ; le dĂ©saccordage frĂ©quent de la corde de do en boyau (d'une octave plus grave Ă  la fin de l'Ĺ“uvre) et l'interdiction de vibrer. Dans une seconde pièce plus tardive pour violoncelle seul (Kottos, 1977) le compositeur continuera l'exploration du potentiel sonore enfoui dans l'âme de cet instrument en recommandant par exemple de « s'abstenir de belles sonoritĂ©s Â». Ce foisonnement d'effets est en outre inclus dans une forme basĂ©e sur la thĂ©orie des ensembles. Le compositeur s'en explique en dĂ©but de partition : « Nomos alpha possède une architecture hors-temps fondĂ©e sur la thĂ©orie des groupes de transformations. Il y est fait usage de la thĂ©orie des cribles, thĂ©orie qui annexe les congruences modulo z et qui est issue d'une axiomatique de la structure universelle de la musique. Cette Ĺ“uvre veut rendre hommage aux impĂ©rissables travaux d'Aristoxène de Tarente, musicien, philosophe et mathĂ©maticien fondateur de la ThĂ©orie de la Musique, d'Evariste Galois, mathĂ©maticien fondateur de la ThĂ©orie des Groupes et de Felix Klein, son digne successeur. Â»

Dans le but d'imposer un ordre logique Ă  l'agencement des sons, Xenakis s'Ă©tait appuyĂ© jusqu'au dĂ©but des annĂ©es 1970 sur trois thĂ©ories mathĂ©matiques : la thĂ©orie des probabilitĂ©s, la thĂ©orie mathĂ©matique des jeux et la thĂ©orie des ensembles (ou des groupes). De ces lois structurantes naquirent les musiques stochastique, stratĂ©gique et symbolique. Sans conteste, Nomos alpha est certainement la pièce la plus reprĂ©sentative de la musique dite « symbolique Â» de Iannis Xenakis.




captations

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Nomos Alpha

Composé par Iannis Xenakis , concert du 23 janvier 1998

Ceci est un extrait. La version complète est disponible à la médiathèque de l'IRCAM.

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Nomos Alpha

Composé par Iannis Xenakis , concert du 14 novembre 2001

Ceci est un extrait. La version complète est disponible à la médiathèque de l'IRCAM.


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Nomos Alpha

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