informations générales

date de composition
2002
durée
19 min
éditeur
édition du compositeur
Cycle
partie du spectacle Berlin, mémoires aléatoires

genre

Musique électronique / sur support / instruments mécaniques (Musique électronique / sur support / instruments mécaniques)

effectif détaillé

danseuse

informations sur la création

date
15 mars 2003

France, Toulouse

interprètes

Myriam Naisy : chorégraphie, scénographie, Audrey Hector : danseuse, lettrages, son : Pierre Jodlowski, images de synthèse : Vincent Meyer.

Information sur l'électronique

Dispositif électronique
dispositif multimédia (vidéo, lumière)

Note de programme

Introduction

N,N,N est extrait du spectacle Berlin, Mémoires Aléatoires, créé en mars 2003 à Toulouse. Ce solo évoque la ville de Berlin la nuit. Nuit de cristal, nuit historique, c’est la ville endormie par force, l’isolement de la cité dans le monde. Par l’intermédiaire d’un système de capteurs de mouvements, la danseuse contrôle un environnement sonore en temps-réel. Agissant tour à tour sur la spatialisation, la vitesse, la transposition et la dynamique des sons, l’interactivité transforme le corps en instrument. Évitant toute forme improvisée, l’écriture chorégraphique de Myriam Naisy trouve ici une extension singulière grâce au travail sur les capteurs.

La gestuelle se déploie dans un espace restreint, carré de néons posés au sol, enfermant la danseuse en une zone close. Jeux d’ombre et de lumière, atmosphère étouffée, ce solo nous rappelle la folie des hommes dont Berlin, emmurée, est pour tous un symbole.

Conception

Le point de départ de ce projet a consisté en une réflexion autour des relations corps / musiques, notamment la question de la synchronisation. Le choix de l’exploitation d’un système de capteurs de mouvements s’est donc inscrit dans cette perspective, rendant possible une interaction permanente entre le geste et son incidence sonore. Plus généralement, il s’agissait également de mener une réflexion sur la question de la diffusion de la musique électroacoustique, habituellement fixée sur support, et ne nécessitant aucun médium d’interprétation, si ce n’est le rôle (certes essentiel) du diffuseur en salle. La mise en œuvre de ce dispositif consiste donc aussi à renouveler l’espace de diffusion musicale, la danseuse devenant un vecteur de sons, comme un vecteur de sens.

Une première phase de test a été nécessaire pour définir ce que l’on pourrait appeler l’instrument, c’est à dire le nombres de capteurs et leur emplacement sur le corps. Nous avons opté pour un système à deux capteurs :
- un inclinomètre / accéléromètre sur la main (permettant de travailler dans des perspectives de clarification ou de masquage de l’incidence du capteur en plaçant la main sur d’autres parties du corps)
- un capteur logique (on / off) agissant comme un interrupteur pour déclencher des séquences de paramètres.
Après avoir validé le dispositif, il a fallu concevoir les « habitacles » des capteurs sur le corps, systèmes de fixation, essentiels dans ce genre de dispositif.



Pierre Jodlowski.

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