Commandée par France-Culture pour le XXXIe Festival d'Avignon, cette Messe est la seule œuvre « officiellement » religieuse de Maurice Ohana, dans la mesure où elle est pensée comme le support sonore d'une célébration liturgique. Elle pose, après l'Office des Oracles, le problème de la communication avec le public et de sa participation à une musique qui n'est pas représentation mais partage. Elle répond à la nécessité d'être à la portée d'exécutants amateurs. L'écriture est donc sans complexités majeures de solfège ni de contrepoint, mais l'interprétation réclame un son et un style vocal rendus à leur nature au-delà des échelles tempérées et des timbres cultivés. « Archétype par excellence, le texte sacré créé à travers les âges par des hommes inspirés, ajoute à son évidente spiritualité une valeur phonétique dont les pouvoirs et le mystère appellent la vocalise, la psalmodie, l'antiphonie et le répons comme un support spontané, partagé entre la liberté et la rigueur » (Maurice Ohana)
La Messe de Maurice Ohana existe en deux versions, assez proches l'une de l'autre :
Pour l'exécution au concert
- I Entrée
- II Prélude
- III Kyrie
- IV Gloria
- VI Alleluia
- Vlll Trope
- IX Sanctus
- X Agnus dei
Pour la célébration liturgique
- I Entrée (accueil)
- II Prélude
- III Kyrie
- IV Gloria
- V Epître
- VI Alleluia
- VI Psaume
- IX Sanctus
- X Agnus dei
- VIII Trope (après communion)
- Reprise de l'Agnus dei (vocalisé)
Christine Prost, catalogue raisonné de l'œuvre de Maurice Ohana, Revue Musicale, Editions Richard-Masse.