Le titre signifie « terre ». Chacune des pièces de Maa possède sa propre instrumentation ; seule la dernière pièce utilise l'ensemble de l'effectif, composé d'une flûte, d'une harpe, d'une percussion, d'un violon, d'un alto, d'un violoncelle et d'un clavecin, avec par ailleurs des transformations électroniques. Le ballet repose sur l'idée de changements et de transitions d'un état à un autre — ouvertures de portes et de grilles, chutes, traversées de l'eau... Ces thèmes présentent d'intéressantes possibilités de métamorphoses musicales et de cheminements d'un matériau à l'autre.
Chaque pièce est constituée de sept parties : chacune de ces parties met l'accent sur un aspect spécifique du matériau musical, qui a lui-même déjà été traité séparément dans les pièces précédentes. La partie électronique est composée de sons naturels, enregistrés et transformés (le vent, la mer, des soupirs, etc.), et de sons instrumentaux, amplifiés et transformés également. Ce dernier travail a été fait en collaboration avec Jussi Liimatainen, et c'est le Studio expérimental de la Radio finlandaise qui a réalisé les enregistrements.
Kaija Saariaho.
Première expérience de Kaija Saariaho dans le domaine de la danse, Maa a rencontré depuis sa création un succès important en tant que musique de concert. En effet, quatre de ses mouvements se prêtent à l'interprétation en concert sans chorégraphie : Gates (flûte, clavecin, violoncelle), ...de la terre (violon et électronique), Fall (harpe et électronique ad libitum) et Aer (flûte, clavecin/claviers, percussion, harpe, violon, alto, violoncelle et électronique). La pièce intègre l'électronique, soit sous forme de pièce pour bande (le premier et le cinquième mouvement), soit comme élément venant enrichir le monde instrumental au cours de l'exécution.
Risto Nieminen.