informations générales

date de composition
1991
durée
14 min
éditeur
Lemoine
Dédicace
à Saskia
Commande
Collegium Academicum

genre

Musique concertante (2 bois et ensemble/orchestre)

effectif détaillé

Soliste(s)
flûte, hautbois

4 flûtes, 4 clarinettes (aussi 2 clarinettes basses), 2 bassons, 2 cors, trompette, trombone, 3 percussionnistes, harpe, piano

informations sur la création

date
14 mars 1991

Suisse, Genève, Radio Suisse Romande, salle Ansermet

interprètes

Aurèle Nicolet : flûte, Maurice Bourgue : hautbois, Orchestre du Collegium Academicum, direction : Thierry Fischer.

Note de programme

Congruence, du latin congruere, convenir, est un terme de géométrie : « lorsque tous les points de deux figures superposées coïncident, elles sont dites congruentes », rapporte le compositeur. Le pluriel du titre implique alors un attachement au principe de « degrés de congruence », réactivant ainsi la notion de tuilage, de recouvrement, de stratification, œuvrant dans Trace-Ecart, une partition de laquelle Congruences tire sa quintessence.

Créée dans une seconde version pour flûte, hautbois, et orchestre, où, à la manière du Ligeti des années 1960, l'orchestre avait à charge de transposer les sons électroniques dans l'instrumentarium classique, l'œuvre découvrait, dans sa première version, les expériences du compositeur avec un nouveau médium instrumental où réverbération, retardement, spatialisation, transformation du son et modulation de fréquence engendrent une polyphonie complexe. Emblématiquement, la première note posée par la flûte et le hautbois, dont la complémentarité acoustique et spatiale se donne à voir et à entendre, s'abîme ici dans la réverbération du dispositif électronique, là dans la résonance des flûtes de l'orchestre.

Les notes tenues structurent la partition dans une esthétique du gel, dans une polarité qui oriente la perception ; la flexibilité du vocabulaire rythmique est créée à la fois par l'omniprésence de rythmes non rétrogradables qui contrôlent l'enveloppe du son – et donc l'attaque différée et l'extinction disloquée des harmonies – et par la superposition de différentes subdivisions engendrant des « cycles réguliers de vitesses différentes ». Enfin, le surgissement d'un bref palindrome dans l'antépénultième section de l'œuvre, mémoire de Trace-Ecart, et la recherche d'une continuité brisée et d'un discontinu interne, résurgence d'une problématique latente depuis Instantanés, apparaissent comme les principes majeurs de Congruences.



Laurent Feneyrou.

œuvres similaires


Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".


Vous constatez une erreur ?

IRCAM

1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43

heures d'ouverture

Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Fermé le samedi et le dimanche

accès en transports

Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles

Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique

Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.